Friday, June 29, 2018

Algiers20xx///////International Ideas Competition

{this announce is being regularly updated, please feel free to share it!}
IMPORTANT: Please consider this entire blog as an integral part
of the Algiers20xx competition statement...

UPDATE /// January 27, 2019
WATCH THE LIVE STREAMING HERE!
>> Part-1 >> Part-2
>> COMPETITION BRIEF
/// YourCity20xx?
/// JOIN THE COMMUNITY:
/// 400+ Participants
55+ Countries!
/// This is an OPEN CALL
for Students + Young Professionals UNDER 30
WORLDWIDE!





Algiers20xx ///////
International Ideas Competition
Disruptive[Radical] Urbanism




Dassault Mystère IV /// Alger, 1960
Collection Pierre Jarrige
/// Mentorship
Rem Koolhaas (Netherlands)
/// Support
City/Governor of Algiers (Algeria)
//// Sponsorship
EPAU - École Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme d'Alger (Algeria)

/// Teaser
>> https://youtu.be/SMkPlfz_wQI
>> https://youtu.be/jJRMZdVLRB0

/// Statement
For a strong and founding act of the new Algiers
>> Text, narration/fiction, unveiled during the meeting/debate that took place at the bookshop l'Arbre à Dires for a literary and urban "mise en abyme" of Algiers...
(the text is being translated from French, please use >> DeepL for a temporary translation)






Y.03 - Sketch, Bay of Algiers
Nacym Baghli, 2018
/// International Jury
>> Rem Koolhaas (Mentorship)
>> Fathallah Baghli (Professor in Architecture, Algiers)
>> Saskia Sassen (Robert S. Lynd Professor of Sociology and Co-Chairs The Committee on Global Thought, Columbia University, New York)
>> Ahmed Bedjaoui (Professor of Cinema and Audiovisual Communication at the University of Algiers)
>> Richard Sennett (Richard Sennett, OBE FBA, Centennial Professor of Sociology,
London School of Economics)
>> Jean-Louis Cohen (Sheldon H. Solow Professor in the History of Architecture
Institute of Fine Arts, New York University)
>> Rodolphe el-Khoury (Dean of the University of Miami School of Architecture)
>> Tsouria Kassab (Dean of EPAU, Algiers)
>> Hou Hanru (Director of the MAXXI Museum, Rome)
>> Amale Andraos (Dean of the Columbia University Graduate School of Architecture, Planning and Preservation, New York)
>> Eva Franch i Gilabert (Dean of the Architectural Association School of Architecture, London)
More inspiring people are joining us!


/// Participation
Algiers20xx competition is open for STUDENTS + YOUNG PROFESSIONALS UNDER 30 (as of January 1, 2018) from all around the WORLD

/// Group Participation TBA


Algiers20xx Competition Exhibition
Smart City Summit Algiers
June 27/28, 2018

/// Registration
FREE EARLY PRE-REGISTRATIONS NOW OPEN!
EXTENSION: From June 27 to July 22, 2018
Online form >> https://goo.gl/forms/l4EX7buHfCn6TqzF2

/// Fees
FREE (early registration): for all countries participants from June 27 to mid-July, 2018
FREE: for Algerian participants
CROWFUNDING (from July 22, 2018): for all countries participants, including Algerian participants (optional), via the Algiers20xx crowdfunding platform

/// Areas of Interest
#Architecture #Art
#Engineering #Transportation
#Urban #Design #Planning #Mobility #Sociology #Farming #Movie #Photography
#SustainableDevelopment #SmartCities #RenewableEnergies

Plan Obus /// Le Corbusier, 1930
Urbanisme, projets A,B,C,H, Alger
#FinancingStrategy

/// Categories TBA

/// Prizes TBA

/// Sponsoring TBA

/// Calendar
- May 12, 2018 Announce >> fenCLUB
- June 07, 2018 Announce >> L'Arbre à Dires
- June 27, 2018 Free early pre-registrations open >> Smart City Summit Algiers
- July 22, 2018 Registrations + Announcements + Crowdfunding platform launch
- September 30, 2018 Registrations deadline
- October 15, 2018 Registrations deadline
- October 15, 2018 Submissions deadline
- October 30, 2018 Submissions deadline
- First jury TBA
- Second jury TBA
- Final jury TBA

"... and bring Algiers back to light."
Nacym Baghli, 2018
Image Flightradar24
- Winners announcement TBA
- Award ceremony TBA

/// Award Ceremony
Location: Algiers (Algeria)
Date: early 2019
Venue: TBA

/// Languages
English, French, Arabic

/// Questions FAQ
>> Mail
>> Messenger

/// More Information
> https://www.facebook.com/DjisrElDjazair/






Djisr el-Djazair Exhibition
>> click here for high resolution
Smart City Summit Algiers

/// Links
> https://www.nacymbaghli.com/
> smartcityalgiers.com
> http://www.wilaya-alger.dz/en/
> http://www.epau-alger.edu.dz/

/// Press
>> Djisr el-Djazair: Un pont sur la baie d'Alger pour lier, tisser et faire rêver
>> Un pont pour relier les histoires de la capitale

Saturday, June 9, 2018

Algiers20xx

Texte, récit/fiction, dévoilé lors de la rencontre/débat ayant eu lieu à la librairie l'Arbre à Dires (*) pour une « mise en abyme » littéraire et urbaine d’Alger...
Ce texte rentre également dans le cadre de #Algiers20xx, le concours international d'idées (**) qui sera annoncé lors de l'évènement #SmartCitySummitAlgiers.




[...]
Aujourd’hui, Alger est morne. Il le sera demain encore, certainement.
R. eut l’idée de se hasarder dans la traversée du Y.
Bientôt, il fera nuit. Il le regrettera, peut-être.

Il avait bien reçu une notification sur son smartphone lui déconseillant fortement d’enjamber la baie par cette journée agitée. Rien n’y fit, il vrombit au volant de sa Edison, dévalant le long du Frais Vallon, résolument décidé à se rendre à New Dzair à l’autre bout de la ville, communément appelé ici : Dzair Jdida (ex-Tamentfoust). Il voulut s’y rendre vite, coûte que coûte, en usant des privilèges de son abonnement Premium Access grâce auquel il pouvait, malgré les restrictions, emprunter le Y. Manifestement, une mauvaise idée de l‘auteur de Fast-Y, cette application populaire et tant prisée ici à Alger. Fast, pour rapide. Y, pour le pont.

Les jeunes adeptes aimaient quant à eux plaisanter avec la prononciation. Ils exagéraient volontairement l’accent algérois tout en prenant soin d’en déformer le sens. Cela donnait, non sans ironie, « El Festi ! ». J’avais pourtant prévenu, là encore, mon ami, l’auteur.

Photo-montage : Nacym Baghli (c) Djisr El-Djazair 2018
Aujourd'hui, Alger est rythmé aux timbres stridents des klaxons et des sirènes.
Avril, par une journée aussi noire que la couleur du ciel qui l’épiait.

Il aurait bien fallu plus d’une heure pour parcourir l’arène, Alger, d’un bras à l’autre, de l’ancien vers le nouveau, de l’histoire tumultueuse vers la géographie plate. Sa décision a été vite prise. Il était pressé, le soleil se dérobait, il n’avait pas le choix. Il empruntera le Y, ce faisceau lumineux en forme de la voyelle qui lui donnât son nom, fuyant et s’enfonçant dans l’épais brouillard naissant.

Aujourd’hui, Alger est de mauvaise humeur.
Une fois en plein milieu de la baie, R. stoppât net son véhicule, l’Edison, très prisé en ces temps, d’un vert criard et flamboyant, tranchant avec la noirceur du ciel. Au prix exorbitant de cette acquisition s’opposait un engagement à peine vert, pâle.

R. se mit donc sur la bande d’arrêt d’urgence, bravant l’interdit, juste au niveau de la station centrale Dziria qui dessert l’île principale du même nom, la plus grande et la plus populaire des trois îles flottantes disséminant la baie tout en l'annexant à la terre ferme.

Une idée folle, une utopie disait-on, en vogue alors dans les années 20, et qui, à la surprise générale, y compris pour les instigateurs de ce projet insolite, a fini par voir le jour, bien plutôt que prévu. Oui, une utopie disait-on. Eux, affirmaient leur optimisme. Une mise en abyme qu’ils adoptèrent d'emblée dans l’écriture de leur architecture. Les choses leurs échappèrent, et les évènements se précipitèrent.

Le "Y" - Nacym Baghli (c) 2018 
Aujourd’hui, Alger se drape du costume des mauvais jours.
Par-dessus la rambarde de sécurité d’où il projetait son regard au loin, en direction de la blanche Casbah peut-être, R. constatât à peine qu’il n’y eut pas âme qui vive sur la gigantesque plateforme, juste en contre-bas, pourtant si fréquentée en cette période de l’année. On ne pouvait alors qu’entendre l’écrasement assourdissant des vagues déchainées sur les solides contreforts de l’ile, surélevée, et les cris des Tchoutchou Malehs affolés par la tempête qu’ils pressentirent déjà, là, incessamment. Ces mouettes lui rappelèrent celles qu’il avait aperçues, il y’a bien longtemps, dans la baie de San Francisco, au pied du mythique Golden Gate Bridge, avant qu’il ne soit entièrement démonté et remplacé par un tube, plus rapide, plus contemporain.
Curieux destin ou heureuse coïncidence ?
Les éclairs, au loin vers l’horizon, faisaient scintiller le ciel sombre qui guettait Alger. Quelques agents techniques s’affairaient à finaliser l’évacuation des lieux et à procéder aux vérifications de sécurité. La procédure d’usage en pareilles circonstances. On distinguait à peine la silhouette imposante de Dzair Jdida, son skyline s’effaçait dans le ciel tourmenté.

Photo-montage : Nacym Baghli (c) Djisr El-Djazair 2018
Aujourd’hui, Alger est littéralement dévoré par la grisaille.
Pour je ne sais quelle raison, R., eut envie en ce moment et à cet endroit précis de prendre l’air, marin, humide et salé ; d’admirer la force du panorama, gris et profond ; et de s’abandonner à ses pensées, vagues. Il fit fi de tout. Impassible, seul, il trônait sur le Y dans cet Alger majestueux et menaçant. Alger lui appartenait. Il y est né, dans cette ville alors en proie à la folie des hommes. C’était en 1995, une année de de feu et de sang.

Aujourd’hui, Alger est morne. Il le sera demain encore, certainement.
Un incipit qui lui sied si bien.
R., trempé par l’orage, sut désormais qu’il triomphera.
[...]

Alger, le 7 juin 2018
N. & S. Baghli

-------
(*) Lien vers la vidéo de la rencontre >> https://www.facebook.com/DjisrElDjazair/videos/785994355122153/
(**) Lien vers la page du projet et du concours >> https://www.facebook.com/DjisrElDjazair/
Séquence vidéo accompagnant le texte ci-dessus >> https://youtu.be/SMkPlfz_wQI
Merci à Liamine Dib pour la vidéo originale "Time-lapse Algiers" postée sur YouTube qui a servi comme support au montage pour l'insertion artistique de la vision #DjisrElDjazair

-------
Articles connexes
> État(s) des lieux
> en filigrane...
> Djisr El-Djazair
> Art Attack!
> Rock The Casbah!

Saturday, April 21, 2018

État(s) des lieux

État(s) d'urgence, des lieux.
Architecture : entre Romantisme, Réalisme et Brutalisme

Avant-propos
Ce texte est présenté volontairement de façon décousu.
Un état de l'art (et de l'architecture) des lieux.
Il est décomposé en plusieurs paragraphes qui semblent, au premier abord, inconciliables.
Il vous sera demandé un effort de synthèse afin d'en faire une lecture critique et globale.




Romantisme
-------
Quoi de mieux qu’une date anniversaire comme prétexte à un texte.




Carcasse 1995 >> 2018 >> 20xx
Oued Romane, Alger
Photo : Nacym Baghli, 2017

En ce mois d’avril 1995, par des temps incertains en cet Alger ensanglanté, naissait une aventure singulière et éclectique.
En pareilles circonstances, j'avoue volontiers que l’avenir me semblait aussi sombre… que radieux.
Définitivement excitant, et critique.
Il est vrai qu'à 22 ans et des poussières, je me retrouvai propulsé (malgré moi ?) en fondateur, avec mon père, du cabinet d’architecture familial. Une responsabilité que l’on ne mesure pas à cet âge-ci.
Ce métier auquel j’aspirais désormais, me réservât en effet bien des surprises et je n’allais résolument pas être déçu même si, en réalité, comme je l'ai souvent affirmé, l’architecture ne fut pas mon premier choix… Après le bac, je voulais coder, faire de l'informatique, être un geek !
Bref, c’est une longue histoire, les événements ont pris une autre tournure et c'est tant mieux ainsi.
Me voilà donc toujours là, presque par hasard, un quart de siècle plus tard.
Mon premier projet, signe du hasard, fut une habitation pour le compte et le bon vouloir de mon voisin. Il habitait juste en face de notre bureau fraîchement inauguré. Il a peut-être décelé en nous du potentiel, je soupçonne plutôt une opportunité. Les relations de bon voisinage aidant permirent alors cette relation improbable.

Encore aujourd’hui, je contemple au travers de ma grande baie vitrée l’œuvre, à l’épreuve du temps, des temps.

Le Corbusier, Maison Dom-Ino
Photo : Nacym Baghli, 2014
Venice Architecture Biennale  Fundamentals
Une habitation donc, inachevée (ou en cours d’achèvement, à ce jour), grattée assez sommairement au Rapidograph sur du calque bon marché baptisant au passage l’authentique et mystique table à dessein/dessin du paternel. Pas moins de 300 projets d’habitation y ont déjà été conçus, négociés, grattés, cachetés sur celle-ci (voir illustration : Listing). Une table magique et mystérieuse à la fois pour le petit garçon que j’étais. Elle était, à l’origine, d’un blanc immaculé, puis, noircie au fil du temps par la matière grise, les taches de café, les traces de cigarettes mentholées et l’encre de chine. Je me revois encore rodant autour, admirant mon père, ce héros, architecte des temps modernes, arborant dans sa tenue de combat ses outils, toujours prêt à dégainer, aussi vite que son ombre.

C’était son job. Ce fut mon imagination.

Parenthèse (enchantée)
Je voulais déjà construire une ville futuriste (Smart city ?) dans un paragraphe que j’avais rédigé à l’école, à l’âge de 9 ou 10 ans...

Outils/Marques :
Rapidograph, Olivetti, L'Architecture d'Aujourd'hui
Photo : Nacym Baghli, 2013
Mon client, décédé aujourd’hui (paix à son âme), avait décidé de raser la baraque dans laquelle il logeait jusqu’alors toute sa famille afin de bâtir une « Carcasse » au sens le plus noble du terme, sur ce grand terrain prometteur et riche en potentialités. Ses quatre garçons devenant de jeunes adultes, il fallut naturellement agrandir le « toit familial » et assurer le clos et le couvert pour les quatre mâles du foyer et leurs progénitures ; la cinquième, la benjamine, devait naturellement quitter la maison parentale après son mariage, n’empêche qu’une cinquième trame lui a été consacrée, le gendre. Il fallut naturellement penser à la rente aussi. Cinq « garages » devaient en assurer la fonction, vitale, celle-là même que nous retrouvons encore aujourd’hui dans toutes les habitations algériennes.
Ce premier projet, la Carcasse, m’a suivie et hantée tout au long de ma carrière, discrètement. Elle porte malgré elle, délicatement, une partie contemporaine de l’histoire de notre métier. Malgré son aspect ostentatoire, vulgaire, elle me rattache à la réalité de notre profession, et j’en suis fier. Je la vois vivre encore aujourd’hui, en perpétuelle transformation.

Elle me survivra, assurément.


Réalisme
-------
Carcasse, Habitation inachevée, Quartier en mutation, Lotissement sauvage, Auto-construction, Tissu vernaculaire, Habitat spontané,…

Oued Romane, El Achour, Alger
Photo : Nacym Baghli, 2011
Peu importe en réalité le qualificatif.
Le résultat est là, l’état des lieux, la réalité du terrain.
Ce qui importe, désormais, c’est de comprendre les mécanismes complexes, parfois ingénieux, parfois absurdes, qui nous ont amené à ce résultat et de constituer une force de proposition afin de l’intégrer dans une réflexion urbaine pour le futur.
Il s’agira de proposer dès lors des outils d’aménagement nouveaux et contemporains capables d’absorber et d’intégrer ces tissus et ces typologies, hérités aujourd’hui, conséquence de notre contribution et complicité à tous : notre déni, notre impuissance, notre dédain, afin d’en faire le vecteur de développement urbain de demain.
Pour cela, plusieurs hypothèses, ou plutôt scenarii, se présentent à nous, comme autant d'opportunités de réflexion et de compréhension.
Que se passe-t-il ?
On nous raconte que des quartiers « sauvages » - ainsi se complaît-on à décrire tout ce qui nous échappe, l’incompris - ont émergé un peu partout.
Les lois de l’architecture et de de l’urbanisme ne s’y appliqueraient pas.
Est-ce bien la faute des habitants, des auto-constructeurs ?
On stigmatise, car cela nous est facile de le faire, mais on ne se remet nullement en cause.
Avons-nous tenté une étude anthropologique, sociologique, urbaine pour comprendre ces phénomènes ? Quelles ont été les causes ? Les tenants et les aboutissants ?

Avant d’acculer cette « architecture », avons-nous pris le soin de l’étudier, de l’analyser, d’en saisir le fond, avant d’accuser la forme ?

Carcass in speculative context
Photmontage (Manhattan, New York)
© 2012 Nacym Baghli Architects
Notre rôle consisterait à déconstruire ce mécanisme, d’en déceler l’ingéniosité, d’en écarter l’absurdité et d’en faire une force.
Un formidable laboratoire à ciel ouvert s’offre à nous, où toutes les disciplines y trouveraient matière, inépuisable, d’étude pour nos étudiants, chercheurs et professionnels.

El-Hamiz ne s’est pas improvisé, il s’est construit.
Oued Tarfa ne s’est pas décrété, il s’est imposé.

Patiemment, dans le temps, avec méthode et esprit.



Brutalisme
-------
Architecture, Grandeur et Décadence
Extraits de #WYSIWYG, travail proposé pour la biennale d'architecture de Venise, 2014


Avertissement
Ce travail a été pensé trans-architecture, multi-langage et pluridisciplinaire.
Il use et abuse des technologies modernes. Il incarne de ce fait la Modernité.
Le fond documentaire est conséquent, parmi celui-ci, la « Matière première ».
Elle est constituée de plus de 300 projets et « Villas » réalisés entre 1973 et 2013 (*).
Seuls quelques cas sont représentés dans ce travail, à titre indicatif.

Le reste, en filigrane, est à disposition au besoin.

L’échiquier métropolitain, ce champ d’observation critique, a pour foyer originel Alger.
Cependant le spectre d’expérimentation, voire de spéculation, est plus vaste.
Il transcende aussi les règles et les convenances (académiques).
La mise en perspective de l’architecture dans ce travail se percevra suivant plusieurs scénarii, et en autant de possibilités.
Elle se traduira sur plusieurs plans et à différentes échelles (échelle relative).
Enfin, ce travail est par essence même inachevé.


Fernand Pouillon : Climat de France (Alger, 1957)
Photo : Nacym Baghli, 2011

Cher Rem,
Malgré qu’elle soit non sollicitée, ci-jointe ma contribution à Fundamentals.
Hors-concours et hors-délais.
Au risque même d’être hors-sujet.
Cependant, je me devais de vous la transmettre. Absolument.
Cette réflexion occupe mon esprit depuis un certain temps, inconsciemment, mais fidèlement.
J’ose espérer qu’elle puisse reconstituer ainsi, à travers votre regard, l’un des maillons manquants de la Modernité. Un chapitre entier, méconnu, sous-estimé.
Réflexion qui se fera en « mettant en perspective » l’architecture au travers de multiples prismes critiques.
En vous remerciant de prendre de votre temps afin de considérer ce présent travail.
Bien à vous,
Nacym
Hassan Fathy
Extraits de "La Cité Idéale", 1975

Après de longues tergiversations, je me devais donc à un certain moment de suspendre, brutalement, ma réflexion afin de vous la soumettre.
Elle est de ce fait inachevée et reflète ainsi fidèlement mon sujet, puisé (en amont et en aval) de et dans Fundamentals.
Pour cela, un déclencheur. Il m'est apparu en bout du processus, aujourd'hui même, Hassan Fathy.
L'effet rétroactif a opéré instantanément dans mon esprit.
"Nous commençons notre planification par les éléments fondamentaux avec la simple brique."
Extraits de "La Cité Idéale", 25.02.1975
Ceci m'a amené à rassembler mes esprits et mes papiers pour les fondre, en un seul jet, dans cet unique document, de la même façon que la présente PAUSE, brutale.

Vous y retrouverez je l’espère (j'en suis convaincu), malgré le rythme saccadé et l'apparence déstructurée, le fil rouge de ma réflexion.

J'ai l'honneur ainsi, aujourd'hui, de vous faire part "solennellement" et pleinement de ma contribution.
L'Acte final.

J’ose espérer, comme souligné déjà, qu’elle puisse reconstituer ainsi, à travers votre regard, l’un des maillons manquants de la Modernité. Le Produit de cette contribution pourrait paraître, de prima bord, aux contours incertains, parfois invisible ; mais il est bel et bien présent, à l'image de l'architecture qu'il incarne.

WYSIWYG
What You See Is What You Get
Ce que vous voyez est ce que vous obtenez
WYSIWYG
Rero (rero-studio.com)
Il s'agit avant tout d'une perception, d'une observation, d'une mise en évidence :
Le Constat comme Concept.
Un Constat de flagrante Modernité ?
C'est l'évidence même qui est sublimée, ici, littéralement.

WYSIWYG : La Quintessence de l’Architecture ?
En espérant ainsi ouvrir un "tiers" angle de vue, critique et inédit, afin de mettre un terme (définitif) aux clichés redondants de la Modernité.
Un nouveau regard s'impose.
Par ailleurs, l'Anonymat, dans ce nouvel "Ordre", finira par triompher. Il en sera désormais l'acteur principal, voire exclusif.
La Star ultime.

La Modernité sera désormais absorbée sur l’autel de l’Anonymat.

Enfin, la Trame dans laquelle s'inscrit cette réflexion, en trompe-l’œil, s'inscrit dans la droite lignée de mes préoccupations passées, présentes et futures.


(*) Listing
Projets 1973/2013
arfen / Baghli Architectes
2014, étant un symbole (pour moi aussi), à plus d’un titre. Un cap. 
2014,
20 ans d’architecture. Ayant obtenu mon diplôme jeune, peut-être trop jeune.
L’architecture n’était résolument pas mon premier choix en dépit de mon environnement direct, favorable.
2014,
Franchissement de la « quarantaine » et les nombreux questionnements inhérents à cela.
Enfin,
2014, la volonté d’affirmer ou de s’affirmer après tant d’années de malentendu vis-à-vis de la profession.

Notre métier recèle bien des mystères, vous en conviendrez.
Je me rappelle encore de la lettre que je vous ai écrite, simplement et spontanément, il y a de cela quelques temps déjà, et suite à laquelle nous avons eu l’immense honneur, avec mon épouse, de vous rencontrer. Irréel. C’est ce que je retiens de ce moment. Depuis, la réalité m’a vite rattrapée, mais je dirais dans le bon sens des choses. Une sorte de maturation, mais rassurez-vous, toujours sans concession.

L’architecture de nos jours, vous le savez, suit, mime, imite le Marché. La Globalisation a fini par triompher et s’accaparer de tout, y compris (et surtout) du volet intellectuel. La matière grise. Comme vous pouvez le constater aujourd’hui : une offre intellectuelle vaste, dense, souvent hors-sujet, pour une demande architecturale désespérément infime, mais précise.

À ce titre, je me réclame (comme vous ?) Le droit à l’abstention. Le devoir d’abstinence. Mais, peu d’esprits éclairés daignent franchir ce cap. Le cap. J’ai maintes fois envisagé de me tenir définitivement à l’écart, hors-champs. Le retour (à l’architecture) a été à chaque fois inévitable… irrésistible et douloureux dans le même temps.

Hors-sujet, je disais donc, car notre prétentieux et prétendu « club » d’architectes, cette sphère intellectuelle restreinte, recule à grand pas, inexorablement, en empruntant le même chemin de la pensée (unique). De surcroît, confortée et portée par les grands médias et les grandes institutions. Hors-sujet, aussi, sont les références et paradigmes qu’empruntent tous désormais (de par le monde) car l’enseignement y est désormais, urbi et orbi, pareil, formaté, nivelé.

"I am a Superstar!"
Bab Ezzouar, Alger
Photo : Nacym Baghli, 2013
La Mondialisation exhorte cela.

Enfin, la Critique, ce dernier rempart qu’on pensait imprenable, a muté désormais en « une simple vue de l’esprit ».

Dès lors, un conformisme redondant décime les rares esprits intellectuels encore conscients. Biennales, triennales et autres manifestations pullulent sans pour autant pouvoir apporter le salut à notre profession. Le consentement est aujourd’hui général.

L’architecture du Consensus.

Pour tout cela,
Merci d’avoir initié Fundamentals.
Ma réflexion est simple et complexe à la fois. Elle est évidente et inattendue.
« Le retour aux fondamentaux » et aux éléments incite et encourage le retour à l’Anonymat. La résurrection de l’architecture Anonyme, de l’architecte Anonyme. Vous proclamiez, à qui voulait l’entendre, que ce sera une biennale sur l’architecture et non pas sur les architectes. Ce sera désormais, dans ma réflexion, chose faite.

Etant nous-mêmes (des) anonymes. Nous avons pensé, dessiné, réalisé (et souvent non réalisé) des projets anonymes, pour des clients anonymes. Le nombre importe peu mais il est conséquent, à tel point de façonner la condition urbaine. Notre condition urbaine. Celles des métropoles de pays dits « 
émergents », et étonnement, bien d’autres souvent. Alger.

La Bataille d’Alger
Ma bataille

La Bataille d'Alger
Réalisation : Gillo Pontecorvo, 1966
Alger, au-delà des fantasmes, poursuit son développement, fatalement, en dépit de toute planification urbaine ou recommandation architecturale. Alger prend des proportions insoupçonnées jusqu’alors. Elle a pris de vitesse tous ses observateurs, défenseurs et détracteurs. Alger grandit et grandit vite en faisant fi des lois et des législateurs. Alger se construit dans une autocratie urbaine. Elle s’auto-construit. Parfois, elle s’autodétruit, langoureusement. Son histoire épouse magistralement sa morphologie. D’Ouest en Est, la magie chronologique opère. Du cœur (historique) aux démembrements (modernes) en passant par le cerveau (politique), Alger se dessine et progresse contre vents et marées, suivant une logique bien précise et sous couvert de chaos généralisé. Alger cache son jeu. Alger est grand malgré qu’on l’assimile souvent à petit. On l’accule de tous les maux, par tous les mots. On lui confisque son statut de grande métropole à cause de son échelle. Echelle relative. La baie en trompe l’œil accentue cette injustice et cette contradiction.

"What's happening here... (really)?"
Croquis / Nacym Baghli, 2009/2010
Prélude au projet Djisr El-Djazair
La baie, cet immense vide ne demande qu’à être comblé. 
Alger souffre de ce vide tout autant qu’elle le vénère.
>>Prélude au projet Djisr El-Djazair

Ma réflexion, est basée sur tous ces aspects-là, souvent mésestimés, incompris ou refoulés.
La démarche est simple. C’est celle d’un observateur, acteur de sa ville. Son champ de vision critique aura pour origine le plan Nord/Sud transcendant la baie. Son champ d’exploration est à double sens, Ouest/Est, et inversement. L’épicentre sera Les Dunes, ces deux barres modernes construites (in-extremis) à l’orée des années 60, à la veille de l’indépendance. Elles symbolisent pour moi le point de rupture, la charnière, mon repère absolu.
L’échiquier métropolitain

La Modernité sera désormais absorbée sur l’autel de l’Anonymat.

Ma réflexion sera basée donc d’avantage sur Le Constat plutôt que sur Un Concept.
Le constat comme concept.
Constat d’infraction, d’effraction, d’échec, amiable.
Constat de flagrante Modernité.
Transplantation
La Quintessence de l’Architecture. Carcasse.
La Carcasse, dans l’absolu, est WYSIWYG : “What You See Is What You Get”
« I am a Superstar ! »

Retour aux Fondamentaux,
Retour à l’architecture Anonyme.




₩¥$!₩¥G
Fundamentals, Absorbing Modernity
Contribution / Nacym Baghli, 2014

TIMELINE (facultatif ?)
Alger, un index chronologique et critique

Le Champ Temporel (d’analyse et observation critique)
1913/2013, par extension, 20xx
Le Curseur du Temps
Le Lapse de Temps
Le Temps Absolu
L’Ouverture inespérée
La Parenthèse (inattendue)

0.
Problématique
Le Pouvoir d’Abstraction
Processus inhérent à l’Absorption de la Modernité

1.
L'Échiquier Métropolitain
Le Terrain de Prédilection
Le Champ d’Expérimentation
L’Observatoire de la Modernité (perdue)
Le Laboratoire Critique
Alger

2.
Matière Première
Matière Grise
Politique
(x) Million Logements
Historique
Décolonisation
Social, Culturel, Economique
Auto-construction
La Trame
Carcasse

3.
Programme
Action / Réaction
Connexion
La Boucle (est bouclée)
L’Acte final
Le Dernier Acte

4.
Le Questionnement Architectural
Carcasse
La Réponse Urbaine
La Traversée
La Symbolique
Le Monument Reflet
Le Miroir
L’Ecran

5.
La Trame
La Trame sublime l’Espace
La Trame efface l’Architecture
La Trame est l’Exception qui confirme la Règle (de la Modernité)
La Trame starifie l’Anonymat
La Trame efface la Modernité
La Carcasse devient Modernité

6.
Ère post et pré-Coloniale
Ère post et pré-Moderne
Ère post et pré-Critique
1913, Alger occupée, violentée, modernisée
1963, Alger libérée, adulée, convoitée
2013, Alger dénigrée, ignorée, accusée

7.
Alger
La Baie
La Symétrie
La Chronologie (des faits)
La Morphologie
La Progression (de la Modernité < 1962)
Le Point de Rupture
-------
L’Axe
L'Épicentre
Le Rejet
Le Déni
La Paranoïa
L’Effacement (de la Modernité > 1962)
Réappropriation
Réinterprétation
Confusion
Collusion
Apprentissage
Savoir-faire
L’Auto Savoir-faire
La Démographie
Le Point de Rupture
-------
La Libéralisation
La Construction
L’Autocratie
L’Auto-Construction
La Reconquête
L’Absolutisme
La Généralisation
Le Point de Non-retour
La Greffe

Nacym Baghli
Alger, le 19-04-2018
arfen / Baghli Architectes
(Jour 1, 16-04-1995)

Noyau
-------
Fathallah Baghli, 1973 >>
Nacym Baghli, 1995 >>
Sihem Nacer Baghli, 1998 >>
Leyla Baghli Zekri, 2008 >>

-------
Articles connexes
> en filigrane...
> Djisr El-Djazair
> Art Attack!
> Rock The Casbah!

Saturday, January 20, 2018

Manifeste pour la Casbah d'Alger

Sidi Abderrahamane, Casbah d'Alger, Oct. 2017
Photo (c) Nacym Baghli
« Petit Manifeste pour Grande Casbah »

Chers amis,
Chers confrères,

À la veille de la Réunion internationale d’experts sur la conservation et revitalisation de la Casbah d’Alger (*), je souhaiterais apporter ici, à titre de simple citoyen algérois d’abord, et invité « expert » par la suite (ce qui m’honore au plus haut point), ma modeste contribution sur le sujet, sous la forme de ce petit et tendre manifeste.

En vous remerciant d’avance de bien vouloir le partager autour de vous (spécialistes et novices de tous bords).

Bien cordialement,

Nacym Baghli
Architecte / Urbaniste

-------
Lettre ouverte à Grande Dame,
(à lire aussi entre les lignes)

Chère Lalla,
Alors qu'aujourd’hui même nous nous apprêtons à nous réunir, à ton chevet, afin de te soulager et te rassurer sur ta destinée, je souhaiterais, pour une fois, que tu puisses prendre la parole, de ton propre chef, du moins par ce langage que tu manipules si bien, celui du cœur.
Que tu puisses la prendre, cette parole, en toute liberté, en toute quiétude, sans que planent sur toi les avis émis et les sentences tirées, ça et là, celles et ceux-là mêmes que nous avons fini par t’imposer (et nous imposer à nous-même) au fil du temps sans que tu puisses y répondre, ni répliquer, par amour-propre j’imagine, par élégance, certainement.

Ta souffrance n’a d’égale à mes yeux que notre propre ignorance, à tous, aussi bien les uns que les autres, voire notre dédain, vis-à-vis de tes propres rêves et désirs.
En effet, nous, « experts », n’avons pas su entrevoir tes aspirations, encore moins lire entre les lignes, tes lignes, à l'image de ton relief exaltant et de ton intrication raffinée.
Notre « expertise » a tout simplement omis de t’interroger, toi, la principale intéressée.
Non. Non pas tes murs, ni tes fissures ou lézardes, mais je dis bien toi, et toi seule.
À trop vouloir « expertiser », nous avons fini par oublier tout simplement l’essentiel.

Chère Lalla,
De quel avenir rêves-tu ?
Quelle géographie ambitionnes-tu, pour tes rues ?
Quelle histoire prévois-tu, pour tes pierres ?
Quel héritage, ou plus précisément, quelle part de ton immense héritage comptes-tu léguer à nos enfants ? À tes enfants ?
Pour nous, et pour la cité que tu as inspirée, El-Djazair.

Peut-être que, en dépit de ton long, lourd et pesant silence que nous n’avons pas su traduire à temps, ni à travers les temps ; peut-être que celles-ci sont les véritables interrogations auxquelles il nous faudra à présent répondre, urgemment.
Répondre de nos actes.

Vue de la Casbah d'Alger, Oct. 2017
Photo (c) Nacym Baghli
Chère Lalla,
Tu nous suppliais, mais nous n’avons pas su t’écouter, ou avions feint de ne pas t’entendre, entendre ta détresse.
Tu nous avertissais, pourtant, maintes fois, mais nous n’y voyions que de simples jérémiades, passagères disait-on.
Tu nous susurrais à l’oreille, galamment, que nous nous trompions de chemin, mais ton chuchotement, en réalité ce cri de désespoir, est resté "sans voix" de notre part.
Alors, nous nous sommes mis à extrapoler, à fantasmer, à délirer sur ton destin, à esquisser maladroitement ta destinée, comme si que tout nous était permis.

Nous avons voulu alors t’enfermer, dans un écrin, mais la réalité, toi, nous échappait à chacune de nos tentatives. Toi, tu avais soif de liberté, de contemporanéité, alors que nous, nous pensions qu’une boite toute de verre t’enchanterait.
Nous voulions t’embaumer alors que tu étais plus que jamais vivante, vivace.
Nous voulions t’encenser, mais tu n’avais nulle besoin de nos fausses et maladroites attentions.
La réalité nous rattrapait à chacune de nos vaines tentatives de te maîtriser, te dompter.
Tu es le « cœur d’Alger » et le « Alger du cœur » à la fois.
Tu en es indissociable. Nous avons tout compris de travers.
On a voulu t’isoler, te momifier, en pensant ainsi te mettre sur un piédestal.
Non, nous n’avons décidément rien compris. Cela a failli conduire à l’irréparable.

Pans de murs/Inscriptions récentes, Casbah d'Alger, Oct. 2017
Photo (c) Nacym Baghli
Chère Lalla,
Alger, El-Djazair, a (tant) besoin de toi aujourd’hui, de ta stature et de ton relief, de ta mémoire et de ton audace, de ta ténacité et de ton parcours, de ta grâce et de ton éclat.
Dzair a besoin de ta bénédiction, simplement, plus que jamais.
Nous nous engageons de plain-pied dans ce siècle et dans ce millénaire et nous avons cru bon t’infliger le sort de celle qu’on a imaginée un temps appartenir au passé. Nous nous sommes ainsi infligés à nous-mêmes ce sort, car toi c’est nous. Ce sort, ou l’enfermement dans lequel tu t’es retrouvée, malgré toi et malgré nous, a fini par nous engourdir et engourdir toute la cité, Alger.

Après tout ce chemin que tu as parcouru pour arriver à nous, en notre temps et à notre époque, tu n’as certainement pas besoin qu’on te regarde aujourd’hui comme diminuée ou affaiblie, mise à l’écart, même si tu l’es quelque-peu devenue par la force des choses et par la bêtise innocente des hommes que nous sommes. Mais, tu as su rester debout et alerte en attendant des jours meilleurs. Ils adviendront bientôt.

Tu es notre héroïne, notre mère, notre phare et je lis dans tes yeux ce besoin pressant que tu as de reprendre fièrement le rôle qui est le tien, celui-là même que tu avais perdu depuis si longtemps.
Nous devrions à présent tendre l'oreille, à nouveau, afin que tu puisses nous insuffler ton inspiration pour le futur, ouvrir les yeux, pour que tu nous montre le chemin de la modernité. Tu nous (ré)-apprendras à aller de l’avant et à regarder vers l’avenir comme ce fut le cas, il y a bien longtemps, en ton temps.
Je sais que tu te réjouiras de te retrouver à nouveau au cœur d’Alger, Alger ce « tout » uni et indissociable autour de sa baie, d’ouest en est, car tu sauras prendre la mesure des enjeux et des formidables défis qui nous attendent.
Les guides te parcourront certes toujours, mais tu seras aussi de nouveau notre guide, et tu revêtiras de plus bel ce rôle qui t’incombera désormais, en toute légitimité, celui qui consiste à nous inspirer le futur, en respectant le passé, tout en nous inscrivant dans la contemporanéité et le temps présent.

Chère Lalla,
J’espère humblement avoir traduit à travers ces quelques lignes tes vaillantes espérances.
Je me ferais à présent le devoir de les communiquer et de les partager autour de moi, au risque d’être maladroit ou de me tromper peut-être, mais au moins, j’aurais fait l’effort de te parler, d'essayer de te comprendre, de te donner de la considération et du respect, en somme, de ne pas t’ignorer.

Bien affectueusement,
Ton dévoué,
Nacym Baghli

Alger, le 20 janvier 2018


-------
(*) Réunion internationale d’experts sur la conservation et revitalisation de la Casbah d’Alger, site du patrimoine mondial, 20-23 janvier 2018, Alger (Algérie)

-------
Articles connexes